Les restos dans le Coeur

Denis, après des années de galère sort la tête hors de l’eau, grâce à sa motivation mais aussi grâce à une chaîne de solidarité relayée par des bénévoles des Restos du Cœur de l’Hérault.

Denis, électrotechnicien de formation, a travaillé dans l’industrie, comme gardien de camping… Jusqu’au jour où il s’est retrouvé au chômage.

Ayant par la force des choses du temps libre, il accompagne un ami bénévole aux Restos du Cœur pour prêter son aide en tant que bénévole lui aussi. Mais sa situation s’aggrave, en fin de droit, devant trouver des solutions pour ne pas dormir dehors, il en devient bientôt bénéficiaire tout en continuant son bénévolat.

Axelle, bénévole aux Restos du Cœur lui propose alors de rejoindre le Jardin du Cœur de l’Hérault à Villeneuve les Maguelone et lui obtient un studio grâce aux Toits du Cœur et au soutien de sa responsable Michèle.

Retrouvant un chez soi et un environnement personnel plus stable, Denis rejoint donc le jardin pour un Contrat à Durée Déterminée d’Insertion de 20 heures par semaine. Cette expérience lui permet alors de reprendre pied en terme économique mais aussi en termes de vie sociale et d’équilibre.

Avec le support de Samantha, accompagnatrice socio-professionnelle de l’équipe du Jardin, et après une réflexion sur son projet de vie future, Il effectue également une formation « Habilitation électrique » complétant ainsi sa formation de base. Toujours avec l’aide de Samantha pour le CV et les lettres de motivation, il répond à des annonces. Moins d’une semaine après, il obtient une réponse positive et aujourd’hui travaille à Vendargues où il a un contrat CDI à temps plein qui lui permet d’aborder l’avenir sous de meilleurs hospices.

A force de pugnacité, effort, motivation et malgré des épreuves l’ayant presque menées à la rue, Denis a su remonter la pente, en s’appuyant sur des personnes positives et constructives, pour revenir à une vie « normale ». Un même toit sur la tête chaque jour, de quoi manger et subvenir à la vie quotidienne lui a permis de voir la sortie du tunnel et de se reconstruire.

Toujours très actif au sein des Restos du Cœur, il vient d’ailleurs de créer la Chorale « Le Chœur du Cœur » ouverte aux personnes accueillies et aux bénévoles. (La chorale « Le Chœur du Cœur » se réunit tous les mardis à 19h00 au resto BB de Centrayrargues, 375 rue de Centrayrargues . Ouverte à tous dès 6 ans, dans un répertoire de la variété française.)

Les équipes des Restos du Cœur de l’Hérault sont particulièrement heureuses et fières de voir que leur implication offre des perspectives d’avenir plus sereine à des personnes accueillies

LE JARDIN DU COEUR est un chantier d’insertion : dispositif de l’Insertion par l’Activité Economique, il permet de recruter et d’accompagner des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (situation économique, sociale, familiale…).

Les salariés exercent le métier d’aide maraîcher, support de travail favorisant une (re)mobilisation personnelle et professionnelle. L’objectif étant qu’à leur sortie du chantier, ils trouvent un emploi ou une formation dans leur domaine d’activité souhaité. Le Jardin du Cœur assure donc un encadrement technique cumulé à un accompagnement socio professionnel individuel.

LES TOITS DU COEUR

Grâce à l’action des Toits du Cœur, les Restos du Cœur de l’Hérault signent les contrats de location et accueillent des personnes en sous-location. Celles-ci prennent à leur nom les contrats d’électricité et meublent leur appartement.

Grâce aux dons et à l’entraide, nous leur fournissons mobilier, équipement et électro-ménager de première nécessité. La durée de l’hébergement varie de quelques mois à quelques années. Les travaux d’entretien des logements, les impayés de loyers, les frais de gestion et l’accompagnement bénévole sont supportés par les Restos du Cœur de l’Hérault. Il peut arriver que les Restos fournissent la matière et que les sous-locataires réalisent eux-mêmes les travaux avec l’aide de « bénévoles techniciens » et de professionnels si nécessaire.

Dès que la situation des personnes accueillies le permet, soit le contrat de location passe à leur nom (on parle de « bail glissant »), soit elles déménagent.